Dans la vie, par la force de l'habitude nous prenons beaucoup de choses pour être évidentes : "Il est évident que je suis en vie, que j'ai de la santé, une famille, des amis, une éducation, etc ..". Or ce dont nous qualifions la possession comme étant triviale -il ne peut pas en être autrement -, ne l'est certainement pas. Une brève méditation suffirait pour se détromper.
L'illusion de ce qui est évident nous empêche d'apprécier ce que nous possédons à sa juste valeur, et ainsi courons nous derrière des choses très secondaires en quête de satisfaction, et oublions, par défaut d'attention et de reconnaissance, d'estimer et de jouir de ce qui est précieux et proche.
A quelle satisfaction aspirerait on, si désintéressé et par conséquent incapable de débiter de l'amour devant la chaleur d'une mère ou d'un père, incapable de remercier la présence d'une gracieuse grande mère toujours en vie, incapable de galanterie et d'intimité envers sa conjointe (/son conjoint), incapable de complicité et d'amour avec ses sœurs et frères, incapables d'humour avec ses amis, qui subissent les identiques et incessantes ironies de la vie, avec la même stupidité, bêtise mais espoir ..
Il existe deux désillusions à cette impression d'évidence, l'une dans le remords, le regret et le "si seulement le temps retournerait ..", l'autre dans l'attention, l'intelligence, la gratitude, le contentement, voire dans l'extase.
Les français disent: "qui chérit sa demeure trouve la paix", et ici, disons en fin : qui estime ce qu'il a, rejoint la félicité !
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